Combinant installation sonore, projection et dessin reportage, cette exposition des plus exploratoire présente réflexions sur la documentation, le souvenir ainsi que sur le détournement de ceux-ci.

Composé de hauts-parleurs, d’une série de dessins ainsi que d’une projection vidéo, l’installation principale propose un éventail de médiums qui ont tous pour objectif commun d’établir une connexion entre archives tangibles ou numériques, mémoire intactes ou éphémères, souvenirs furtifs ou absurdes.

L’installation sonore diffuse un duel de performances auditives préalablement exécuté par Marie-Pier Lachance et Stéphanie Provost. Les hauts-parleurs, placés stratégiquement dans l’espace, dialoguent entre eux, comme s’ils argumentaient les uns contre les autres, à savoir lequel saura capter l’attention de l’auditeur. Les sons, provenant de nos archives personnelles, sont progressivement altérés au cours de la performance. Leur distorsion crée un nouvel environnement sonore, en opposition avec leur état initial, afin d’établir un dialogue qui ne mène nulle part vraiment. Notre intention est de défamiliariser les sons de nos archives communes et de les mettre en relation afin de voir leur potentiel lorsqu’agencés ensemble.

La série de dessin aux crayons de bois, réalisée par Annabelle Brazeau, fait office de documentation de la performance sonore. Cette série propose une interprétation du segment numérique du projet à l’aide de dessins et de prises de notes, et ce, sous un angle très subjectif. L’approche choisie, très similaire à celle du roman graphique par sa composition formée de prise de notes documentaires et de dessin d’observation, reflète l’interprétation de la performance par un médium bidimensionnel. Le fini fait main des dessins entre définitivement en contraste avec le sujet de la performance sonore de Stéphanie et de Marie-Pier, soit l’altération des interactions sociales par le numérique.

Combining sound installation, projection and reportage drawing, this exploratory exhibition presents reflections on documentation, memory and their hijacking.

Composed of speakers, a series of drawings and a video projection, the main installation proposes a range of mediums that all have the common goal of establishing a connection between tangible or digital archives, intact or ephemeral memories, furtive or absurd.

The sound installation broadcasts a sound performance duel previously performed by Marie-Pier Lachance and Stéphanie Provost. The speakers, strategically placed in the space, dialogue with each other, as if they were debating against each other, to see which one will capture the listener’s attention. The sounds, coming from our personal archives, are gradually altered during the performance. Their distortion creates a new sound environment, in opposition to their initial state, in order to establish a dialogue that leads nowhere really. Our intention is to defamiliarize the sounds of our shared archive and to relate them to see their potential when arranged together.

Annabelle Brazeau’s series of wood pencil drawings serves as documentation of the sound performance. This series offers an interpretation of the digital segment of the project through drawings and notes, from a very subjective angle. The approach chosen, very similar to the graphic novel in its composition of documentary note taking and observational drawing, reflects the interpretation of the performance through a two-dimensional medium. The handmade finish of the drawings definitely contrasts with the subject of Stephanie and Marie-Pier’s sound performance, which is the alteration of social interactions by the digital.